La maison Auguste

Voici en mieux, les plans des pièces restantes au rez de chaussée de la maison !

Tout à droite, vous avez la pièce principale avec son recoin cuisine, au centre se trouve la chambre (communément appelée chambre rose). Et sur la gauche, il y a la grange (pas beaucoup d'angles droits dans tout ça). L'étage est une réplique de ce plan en enlevant le recoin cuisine.

Enfin, pour les pinailleurs de service, oui, les plans sont à l'échelle, au 1 : 50 ème (pour ceux qui ont séché leurs cours de maths, 1 cm sur le plan correspond à 50 cm dans la réalité). Et oui, la qualité du dessin est médiocre, mais je connais des personnes qui font bien pire en dessin technique (mais je ne citerai pas de nom, histoire de ne pas vexer M. Charles).

Nous vous invitons à nous présenter des propositions d'aménagement (récompenses prévues) sachant que :

- le mur entre les pièces est un mur porteur,

- il faut prévoir une cuisine, une salle de bain, des toilettes, un escalier et une chambre au minimum,

- il faut tenir compte autant que possible de la localisation des arrivées/évacuations d'eau actuelles (cf toilettes, coin cuisine et coins salle de bain des plans...)

Nous attendons vos propositions avec impatience.

Sinon, histoire de vous motiver un peu, je propose une question-concours : Quelle est la surface de la maison d'après les plans ? Nous vous laissons jusqu'à mardi soir pour participer. La personne qui sera la plus proche de nos calcul gagnera une bouteille de "CDR", comme disent les ivrognes, ou peut-être de Bordeaux, c'est à négocier.

Attirés par la popularité du chantier, nous avons également eu des renforts de vendredi à mardi: Lucille, Claire et Benoit sont venus nous filer un coup de main.

Pendant que Benoit s'est occupé de préparer l'enduit, Claire a géré l'intendance et Lucille a martyrisé des animaux en tous genres :

Pour la réalisation de l'enduit, nous avons préparé (enfin, Benoit à préparé sous mon regard attentif) un enduit à base de chaux blanche St-Astier. Chaux hydraulique (NHL) 3,5, puisque c'est apparemment celle qui est la mieux adaptée pour être projettée sur un mur en moellons. Le mélange s'est fait à hauteur d'un volume de chaux pour 4 volumes de sable 0/2, l'utilisation d'une gamelle à enduire (ou sablon) permettant d'utiliser plus de sable, et un peu moins de liant. Le mélange est ensuite mouillé de façon à obtenir une consistance de soupe épaisse :

Après avoir mouillé le mur à enduire, et l'avoir laissé réssuyer un peu, on charge le sablon branché sur le compresseur, et on envoie la sauce ! C'est un peu salissant, mais bon... Un coup de taloche derrière pour lisser le tout et c'est parti... Enfin ça, c'est pour les murs bien lisses comme sur la photo :

Pour les murs en moellons, après avoir projetté une couche d'enduit au sablon, nous avons bouché les trous à la truelle. C'est un peu fastidieux, mais notre niveau en maçonnerie ne nous permet pas de faire mieux.

Voici deux petites photos du rendu final, plus que satisafaisant à mon avis (sachant que le but de l'enduit est d'isoler un peu, et surtout de bien fixer le mur en moellons avec ses joints en terre, véritable autoroute à rongeurs!) :

On remarque bien la différence entre le mur en brique, bien lisse à gauche sur la première des deux photos, et le mur en moellons sur la deuxième photo. A noter qu'avec de l'huile de coude et un peu d'enduit, le beau-père  arrive à obtenir un rendu bien lisse sur un mur en moellon (sur la droite de la première photo), mais ce n'est pas non plus le but.

Et en bonus, une photo de la passation de pouvoir entre l'équipe du jeudi/vendredi (Marie-lo et Cyril) et celle du samedi au mardi (Lucille, Claire et Benoit) :

Depuis quelques jours, nous avons terminer la pose des corbeaux pour l'installation du plancher dans la chambre. Qu'est-ce, me direz-vous? En fait, la-dite chambre est divisée en deux par une ancienne poutre en chêne que nous avons décapée. De cette façon, nous souhaitons faire reposer les solives d'un côté sur cette poutre (au centre de la pièce) et de l'autre côté, fixer les solives sur une muralière à l'aide de sabot.

Le problème étant de poser au préalable cette muralière. D'un côté, pas de soucis, il y a un mur en moellons, il suffit donc d'y faire un trou et de l'y sceller. Mais de l'autre coté, il s'agit d'un mur mitoyen très fin en brique creuse. Nous avons donc décidé de sceller la muralière d'un côté, et de la faire reposer de l'autre côté (ainsi qu'à mi-distance) sur une pièce de bois (en l'occurence du chêne en section de 15x15 cm) scellée de 30 cm dans le mur :c'est le fameux corbeau!

Après avoir débité et traité les corbeau, il a donc fallu ouvrir des ouvertures dans le mur (2 de chaque côté), positionner les corbeaux de niveau afin d'avoir un plancher au niveau du seuil de porte existant (ce qui n'a pas été le plus facile) et maçonner le tout avec un mortier à la chaux pour laisser respirer le bois.

Evidemment, comme ce n'est jamais simple, il y a eu un problème. Lorsque l'on a déchaussé les pierres du troisième corbeau, il s'ést avérer que le mur était constitué de 3 parties : une partie bien maçonnée de chaque côté, et au mileu des pierres et de la terre... Bien sûr, les pierres et la terres on commencé à tomber dès que le trou fut terminer, laisant un vide en hauteur. Nous avons donc maçonné le corbeau comme prévu, puis retiré une pierre en hauteur pour pouvoir couler du béton et ainsi boucher le trou.

Au final, les 4 corbeaux sont posés!

Le dernier corbeau scellé, encore sur son étais...

Un corbeau scellé...

Et la vue du mur du fond, avec les deux corbeaux scellés!

Prochaine étape, un peu d'enduit à la chaux avant la pose des deux muralières.

Bonjour à tous,

Cela fait maintenant un petit moment que c'est fait, mais voici quelques photos de la nouvelle poutre qui remplace l'ancienne qui nous génait. Pour rappel, avant, c'était comme ça:

La photo est prise depuis la grange. Il y avait donc un mur en moellons, un énorme poutre en chêne, et un mur de brique creuse. La poutre en question se trouvait à mi-hauteur dans le mur en moellons, mur que l'on voudrait partiellement ouvrir à terme.

Nous avons donc abattu la partie en brique creuse (et en passant le vieux plancher qui repossait dessus) et fait venir un artisan pour le reste. Celui-ci à installé deux poutres en lamellé-collé qui enserrent les arbalétriers de chaque côté et qui sont scellées dans le mur. Et ça donne ça (attention, la photo est prise depuis "la chambre rose", c'est à dire depuis l'autre côté):

En bas, on retrouve donc le mur en moellons, et les nouvelles poutres se retrouvent plus ou moins au niveau du haut de feu les briques creuses, ce qui devrait nous permettre de reprendre le plancher dessus avec queqlues sabots...

Bonjour à tous,

Je suis sûr que vous attendez ce moment depuis longtemps... Le premier article "Gros oeuvre" ! Encore hier, dans la rue, je me suis fait interpeller par un parfait inconnu qui m'a dit, je cite :

" - Votre blog est génial, mais le déblayage, c'est lassant! On veut du gros oeuvre ! "

Si ça, ce n'est pas une bonne raison de s'y mettre, je ne m'y connais pas.

Alors avis aux amateurs de chateaux de cartes, aux batisseurs de chateaux-forts en Légo et aux passionnés de reproduction de monuments historiques en allumettes, nous allons aujourd'hui parler de la charpente.

En fait, nous allons parler d'un problème de charpente... Parce que l'autre jour, nous nous sommes aperçus que nos jolis plans d'aménagement (dont nous vous reparlerons bientôt) étaient contrecarés par une vilaine poutre. Explications en photo :

Pour le moment, la grange comporte des demi-niveaux par rapport au reste de la maison. Nous voudrions donc supprimer ces demi-niveaux pour faire trois étages communiquant avec le reste de la maison. Et vous pouvez voir sur la photo la vilaine poutre en question, reposant sur un vieux mur en pierre, et sur laquelle est construit un morceau de cloison en briques rouges. Malheureusement, nous avions prévu de faire une ouverture dans cette cloison (celle en pierre en bas et en brique au dessus, pour ceux qui ne suivent pas...). Mais faire une ouverture avec une poutre qui la traverse à mi-hauteur, ce n'est pas tellement pratique !

Pour résumer tout ça, faisons un petit dessin de la charpente en question:

Pour faire simple (et de ce que mes pauvres compétences m'ont permis de comprendre), la charge est transmise des tuiles aux chevrons, puis aux pannes et enfin aux arbalétriers. La charge est répartie par le poinçon et l'entrait retroussé. Les arbalétriers supportent donc toute la charge du toit en compression. Pour éviter que ça bouge et qu'ils s'écartent, ils sont cellés dans le mur, et maintenus grace à l'entrait et au faux-entrait. Enfin, les jambes de force et les blochets récupèrent une partie de la charge des arbalétriers. Sur le dessin, la partie hachurée correspond à l'ouverture que l'on voudrait créer. Vous comprendrez que la grosse poutre (l'entrait donc, pour ceux qui suivent...) nous gêne franchement.

Nous allons donc faire appel à un charpentier pour voir ce qu'il peut nous proposer. Je pense personnellement qu'il devrait être possible de remplacer l'entrait actuel par un nouvel entrait soit au niveau du plancher du supérieur (en haut des briques rouges), soit directement à la place des blochets, ce qui serait moins pratique pour l'aménagement...

Pour illustrer tout ça :

L'ensemble blochet et jambe de force

L'assemblage poinçon / faux-entrait / arbalétriers

Nous attendons donc vos avis d'amateurs (éclairés ou non)... Toute maquette en allumettes sera évidemment récompensée !

Nous vous tiendrons au courant de (ou des) proposition du charpentier(s), et des tarifs.