La maison Auguste

Devant l'afluence des visiteurs en recherche d'information sur l'isolation sous-toiture, nous avons décidé de compléter les deux articles déjà écrits sur le sujet :

Celui sur la théorie avant achat  Isolation sous toiture, un peu de théorie...

Et celui sur le coût et le choix des matériaux d'isolation : Isolation sous toiture, y a plus qu'à...

Pour rappel, nous avons posé trois couches d'isolant: une entre chevrons, une couche de laine minérale et une de fibre de bois. Mais de toutes façons, peu importent les matériaux, le principe est le même. Voici comment nous avons procédé :

1°) Nous avons fixé des suspentes (des suspentes intégra de chez Isover). Les suspentes integra sont en trois parties : une espèce de flèche sur laquelle on vient embrocher l'isolant (la longueur de la suspente dépend de l'épaisseur des isolants), un petit cone qui se clipse et sur lequel vient se poser le pare-vapeur, et une petite boule aplatie qui se clipse, et qui sert de support aux fourrures pour la pose du placo.

Pour fixer les suspentes, on commence par fixer celles des quatres coins, et on aligne les autres avec un cordon. Verticalement, elles sont fixées tous les 60 cm, et horizontalement (dans le sens des fourrures) à peu près tous les mètres, mais sur une charpente ancienne, il faut ajuster selon les chevrons plus ou moins droits et plats.

L'alignement des suspentes

2°) Nous avons ensuite posé la laine de verre entre les chevrons. Pour celà, on découpe les rouleaux à la bonne largeur (l'espace entre chevrons + 5cm) avec une scie égoïne avant de les déballer. (Attention de bien vous protéger, c'est très irritant!) Puis on déroule, et on glisse entre les chevrons. Normalement, ça tient tout seul, mais il faut parfois mettre un peu de scotch spécial isolation (du Plasto, pour nous). La laine de verre ne doit pas toucher les ardoises (ou les tuiles), il faut essayer de laisser un vide de 2cm (donc prendre de l'isolant moins épais que vos chevrons).

La découpe...

... et la mise en oeuvre

3°) Il faut ensuite poser l'isolant (si possible perpendiculairement à la couche entre chevrons). Il suffit d'embrocher la laine de verre sur les suspentes. Normalement, ça tient à peu près, mais si l'isolant à tendance à retomber, vous pouvez tendre des ficelles entre les suspentes pour bien maintenir l'isolant. (Et là, les panneau de fibre de bois sont beaucoup plus difficile à faire tenir qu'un rouleau d'isolant).  Il faut ensuite mettre du scotch entre les lés d'isolants, pour éviter de laisser une lame d'air passer (toujours avec du scotch spécial Plasto). S'il y a un papier kraft sur l'isolant, il vaut mieux le retirer (en fait, ça ne bloque pas la vapeur, ça la freine seulement) et mettre un vrai pare-vapeur. Ce que j'ai fait, c'est que je n'ai laissé le papier Kraft qu'en bordure, pour y coller le scotch.

La ficelle bleue, seul moyen de maintenir ces satanés panneaux en attendant le pare-vapeur et les fourrures!

4°) S'il y a d'autres couches, pensez-bien à les croiser.

Les différentes couches

5°) C'est le moment de clipser les petits cones, puis d'embrocher le pare-vapeur. Ensuite, en clipsant la boule applatie, le pare-vapeur est fixé. Les raccords entre les lés de pare-vapeur se font également avec du scotch spécial isolation. Sur les bords, prévoyez assez de longueur, car il faut coller le pare-vapeur avec du mastic spécial sur les murs (ou les menuiseries) pour assurer une bonne étanchéité.

Le collage du pare-vapeur au mastic (en jaune)

6°) Vous pouvez ensuite fixer vos fourrures. C'est à ce moment-là qu'on voit si les étapes précédentes ont bien été réalisées... Je vous rassure, toutes nos fourrures n'étaient pas forcément bien droites, mais avec le placo les défauts sont corrigés.

Le pare-vapeur jointé au scotch, et les fourrures prêtes à accueillir le placo

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